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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 08:42

 

C’est depuis les temps anciens que les habitants du Maroc ont été témoins de chute de météorites. Cette théorie vient d’être confirmée grâce à trois pétroglyphes ; des cailloux sur lesquels ont été gravés des scènes d’hommes témoignant de phénomènes inexplicables à l’époque. Découverte.

 

Ida 3 comprend aussi des «inscriptions en tifinagh, difficiles à traduire, sont assez anciennes». / Ph. Meteor News

Ida 3 comprend aussi des «inscriptions en tifinagh, difficiles à traduire, sont assez anciennes». / Ph. Meteor News

 

Ida 1, Ida 2 et Ida 3 sont trois pétroglyphes trouvés dans la région de Tiwrare (village rural d’Ida Oukazzou) à environ 100 km au nord d’Agadir et qui suggère que le Maroc a connu des chutes de météorites depuis l’Antiquité.

La nouvelle découverte a fait l’objet d’un article publié le 18 novembre par Meteor News et signé par les chercheurs Abderrahmane Ibhi, Fouad Khiri, Lahcen Ouknine, Abdelkhalek Lemjidi et El Mahfoud Asmahri. «Nos enquêtes préliminaires prédisent qu’un météore s’est produit au-dessus du Maroc dans l’Antiquité. Les pétroglyphes que nous avons étudiés semblent offrir une nouvelle perspective de l’archéoastronomie amazighe au Maroc, contribuant ainsi à la compréhension de l’histoire ancienne de la région», écrivent-ils.

Ida 1, un caillou de «grès de quartz cryptocristallin mélanocratique de forme subcirculaire et très plat», offre une «scène spectaculaire mettant en scène un homme et une femme apparemment bouleversés par la chute d’un météore», indique l’article. Ida 2, pas encore débarrassée de sa gangue d’argile et de sable et sous la précipitation secondaire de couches de carbonate, met en scène «une figure anthropomorphique fuyant une énorme boule de feu».



 

Ida 1 et Ida 2 découvertes dans la région de Tiwrare (village rural d’Ida Oukazzou). / Photomontage

Ida 1 et Ida 2 découvertes dans la région de Tiwrare (village rural d’Ida Oukazzou). / Photomontage

 

Des inscriptions en tifinagh

Quant à Ida 3, un «mince galet de grès leucocratique, plutôt plat et de forme plus ou moins carrée», il symbolise une scène comprenant un «anthropomorphique, deux bovins de tailles différentes, un météore et une figuration du Soleil avec des cercles concentriques au centre». Sa particularité est qu’il comprend aussi des «inscriptions en tifinagh, difficiles à traduire, sont assez anciennes».

«La représentation de corps astronomiques tels que le soleil, la lune et, moins occasionnellement, l’apparition de météores est une idée des processus intellectuels de ces sociétés primitives. Les trois pétroglyphes étudiés montrent des cercles concentriques reliés à un groupe de trois lignes ondulantes qui s’étendent en arrière et qui ne ressemblent à rien de plus qu’un objet rond volant dans les airs et quittant derrière un sentier. Ce sont les objets que nous proposons d’être des météores.»

Article des cinq chercheurs marocains



Comparant ces trois objets à la gravure de météores de Toca Do Cosmos découverts en Brésil et à celle de la peinture rupestre du district de Fouriesburg (Afrique du Sud), ils expliquent que «les lignes ondulées gravées sur les pétroglyphes peuvent être interprétées comme la fumée laissée derrière un météore».

 

relevé du pétroglyphe Ida 3. / Ph. Meteor News

relevé du pétroglyphe Ida 3. / Ph. Meteor News

Les auteurs précisent aussi qu’il est «impossible de dater avec précision» les pétroglyphes analysés. Sur sa page Facebook, le professeur Abderrahmane Ibhi précise que l’équipe est «en train de négocier une datation chimique via les concrétions carbonatées restants sur les gravures d’Ida 1». Quant aux inscriptions tifinaghs, elles seraient en train d’être étudiées par «un spécialiste de l'IRCAM».

Plusieurs météorites découvertes au Maroc

Le Maroc est l'un des plus riches pays dans le monde en termes de météorites découvertes. En mars dernier, le magazine scientifique New Scientist avait consacré un article à ce sujet, rappelant que la province de Tata par exemple a été le lieu de plusieurs découvertes précieuses, à tel point que «la chasse aux météorites fait désormais partie de la culture populaire». 

Selon The Meteoritical Society, organisation scientifique qui documente les météorites et cratères d’impact, les principaux régions marocaines où des météorites ont été découverte sont celles de Souss-Massa, de l’Oriental, de Meknès-Tafilalt et de Guelmim – Es-Smara.

«Depuis la première découverte d’une météorite, répertoriée en 1937 près du village de Mrirt (Khénifra), un total de 946 météorites authentifiées ont été enregistrées au Maroc», indique le professeur Abderrahmane Ibhi dans une étude intitulée «Quelques statistiques des météorites marocaines» et parue en 2013.



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Un chasseur de météorite dans le sud du Maroc examine une roche près de l'oasis de M'hamid El Ghizlane, le 25 mars 2018. / Ph. AFP

Un chasseur de météorite dans le sud du Maroc examine une roche près de l'oasis de M'hamid El Ghizlane, le 25 mars 2018. / Ph. AFP

En plus d’être «aimant» des météorites comme le nomment certains chercheurs, le Maroc connait également, surtout dans les régions du sud, un engouement chez la population locale, au point que cette «chasse aux météorites» avait fait l’objet de plusieurs reportages, dont le dernier date de mai dernier par l’Agence France-Presse.

 

(https://www.yabiladi.com/articles/details/71296/maroc-petroglyphes-suggerant-meteorites-observes.html)

 

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