Le bateau échoué au large de Tan Tan pourrait-il occasionner une grosse catastrophe écologique ? En tout cas, les Iles Canaries s’inquiètent. Des responsables au sein de l’archipel interpellent le Maroc sur les risques encourues. Rabat doit livrer des détails sur sa gestion de l’accident.
C’est une lettre on ne peut plus précise qu’a reçue le Consul général du Maroc à Las Palmas de la part du Cabildo insulaire de Lanzarote, rapporte la presse locale. Suite au naufrage, lundi dernier à l’entrée du port de Tan Tan, d’un bateau transportant 5 000 tonnes de fioul industrie, l’autorité canarienne demande une estimation - en tonnes - du pétrole déversé dans la mer et celle de la surface océanique déjà polluée à ce jour. Elle veut, en plus, avoir une description claire des mesures prises par les autorités chérifiennes pour la surveillance des zones polluées, le nom et le matricule du bateau accidenté.
Rabat appelé à exprimer son besoin d’appui technologique
Les Iles Canaries veulent également savoir si Rabat a besoin d’un soutien technologique et logistique pour faire face à la pollution. Si oui, les autorités marocaines sont appelées à préciser le niveau d’urgence de l’action. En outre, le Cabildo insulaire de Lanzarote appelle le Maroc à le rassurer quant au contrôle complet de la zone touchée et l’absence de tout risque de propagation dans le milieu marin qui pourrait affecter les Canaries. Les autorités marocaines devraient également fournir des informations sur la société propriétaire du navire et de l’équipage et son assureur pour savoir si celui-ci est conforme à la réglementation européenne sur le transport des hydrocarbures. A noter que les préoccupations sont les mêmes sur l'île de Fuerteventura.
Les Canaries se disent inquiètes car trois jours après l’accident, les causes n’ont toujours pas été déterminées, même si selon les premiers rapports, la région est en proie à de mauvaises conditions météorologiques ces derniers jours dans la région. Rappelons que le bateau à destination de Tan Tan était parti de Las Palmas.
Lueur d'espoir ?
Au moment où tout le monde craint une catastrophe écologique, « le fuel ne peut pas être évacué au sol en raison de sa consolidation. Il est passé à l'état solide et n'est plus liquide » a expliqué au 360 une source au port de Tan Tan. « L'espoir, pour éviter une catastrophe écologique, repose maintenant sur la mise à flot du navire », a-t-elle ajouté.
Pour l’heure, les autorités marocaines n’ont pas encore communiqué sur l’état d’avancement de l’enquête. Un rapport d’ailleurs très attendu, vue l’ampleur de l’incident.
Source Yabiladi
commenter cet article …