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  • : L'association dite l’Amicale des Gadiris et du Souss fondée le 13 juin 2010, à Gradignan, a pour but de s’entraider, de se réunir entre amis, d’organiser des repas et sorties, d’éditer un bulletin.
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15 mai 2023 1 15 /05 /mai /2023 16:37

Dans la vallée du Drâa, des essaims de criquets pèlerins ont récemment ravagé des champs de maïs et menacent de se propager vers les zones oasiennes. Faut-il s’attendre au pire ?

Zones oasiennes du Drâa : Les essaims de criquets envahissent la région !

Les essaims de criquets-pèlerins sont-ils de retour au Maroc ? La réponse semble affirmative au vu des vidéos qui ont récemment circulé sur les réseaux sociaux, illustrant des champs agricoles d’Oued Drâa grouillants d’insectes volants. Selon le dernier bulletin de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture), publié le 2 mai 2023, portant sur la situation générale de la lutte anti-acridienne en avril 2023 et les prévisions jusqu’à mi-juin, des « petits groupes, bandes et groupes d’ailés » ont été signalés au Sud des monts de l’Atlas au Maroc et dans le Sahara marocain.

            Le bulletin, qui est publié chaque mois par le Service d’Information sur le Criquet pèlerin (DLIS) relevant de la FAO, précise par ailleurs que le total de la superficie traitée au Maroc durant ces dernières semaines contre ces insectes potentiellement ravageurs s’est élevé à près de 4009 hectares. « De jeunes ailés et des ailés immatures, et peut-être quelques groupes, seront présents en mai », dans la même zone, annonce par ailleurs les experts de la FAO.

 

 

Dégâts dans les champs de maïs

            « Les équipes qui s’activent à traiter les terrains se sont mobilisées depuis plus d’un mois déjà au niveau de la région de Oued Drâa », nous affirme Ahmed Bouzihay, président de la Commune territoriale de Fam El Hisn, Province de Tata. « Cela n’a malheureusement pas permis de limiter la propagation de l’insecte pour autant. Je pense que c’est principalement dû au fait que certaines zones militaires ou frontalières où l’accès est restreint n’ont pas pu être traitées, ce qui a permis à l’insecte d’y proliférer avant de se déplacer ailleurs », poursuit la même source. Sur place, les champs agricoles qui ont été le plus touchés par le phénomène sont les cultures locales de maïs. « Pour l’instant, aucune disposition n’a été prise pour soutenir ou dédommager les agriculteurs dont les terrains ont subi les ravages des essaims de criquets. Beaucoup d’entre eux sont actuellement dans une situation très difficile au vu du préjudice qu’ils viennent de subir, et cela, après une période déjà précarisée par la succession des années de sècheresse », souligne M. Bouzihay.

Les oasis menacées ?

            Si dans la région d’Oued Drâa, les conditions climatiques et la situation du couvert végétal sont manifestement favorables à la prolifération du criquet pèlerin, les essaims ne se sont pas encore déplacés vers les zones oasiennes. « A Fam El Hisn, nous sommes à une quarantaine de kilomètres de l’Oued et les dégâts infligés par le criquet sont encore relativement limités. Cela dit, il est très important que toutes les parties prenantes concernées redoublent leurs efforts et déploient plus de moyens pour que la propagation des groupes de criquets pèlerins ne s’étende pas au-delà de leur zone de présence actuelle pour qu’ils ne puissent pas menacer des zones oasiennes, à l’image de l’invasion qu’avait connue la région en 2004 et durant laquelle le criquet avait pu atteindre les régions de Taroudant et d’Agadir », explique notre interlocuteur. Le renforcement des efforts de la lutte anti-acridienne se confirme par ailleurs dans la région puisque les autorités concernées vont mobiliser des moyens plus importants, notamment le traitement par vaporisation aérienne.

A quoi faut-il s’attendre ?

            « Même durant le jour de l’Aïd, alors que tout le monde profitait des célébrations en famille, les équipes de lutte anti-acridienne étaient mobilisées et poursuivaient les traitements des terrains », témoigne par ailleurs Ahmed Bouzihay. Faut-il s’attendre à une aggravation de la situation ? Le bulletin de la FAO affirme le contraire puisqu’il est classé au plus bas niveau d’alerte, et indique que la situation au Maroc ne devrait connaître « aucun développement significatif ». « Pendant la période de prévision (jusqu’à mi-juin 2023, NDLR), la végétation commencera à se dessécher et les nouveaux ailés immatures formeront de petits groupes et se déplaceront en direction du Sud », précise le rapport qui augure cependant qu’avant ce déplacement, « les effectifs de jeunes ailés augmenteront en mai dans les vallées du Drâa et de Ziz-Ghris au Sud des monts de l’Atlas » alors que « des ailés épars pourraient (temporairement, NDLR) subsister dans des parties de l’Adrar Settouf ».

Omar ASSIF – lopinion.ma – 14/05/2023

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