(Grandes idées du discours prononcé par le Président de ForumIZORANE en ce 28/02/19 à cette occasion, avec plus de détails).
...Cet évènement SPIRITUEL de se rencontrer aux cimetières de Yahchech ne peut être un fait anodin : chaque année à ce même LIEU qui grouillait de vie autrefois [avant la tragique nuit 2 Ramadan / 1 er Adar / 29 Février 1960] est une cure collective de décharge émotionnelle :
TOUS, par mémoire du vécu ou par mémoire -- transitive (à force de voir des documents ou de lire/ écouter de poignants témoignages des sinistrés...), nous nous remémorions les moments pénibles où ce vallon (oued Tildi) s'est métamorphosé en sinistre espace funéraire :
C'est à Yahchech que la majorité de nos martyrs -- chouhadas ont été enterrés, soit individuellement ou collectivement (fosses communes)...
Certes, le DEVOIR de Mémoire et l'éthique morale, nous imposent de se soumettre à ce rituel de prières communes envers nos défunts (abstraction de leurs religions), MAIS, il aussi l'occasion -- prétexte du DEVOIR de Rappel :
Le Grand--AGADIR ( de Aourir à Biougra)
s'étale sur une aire HAUTEMENT sismique :
Les consignes des experts au lendemain du séisme, réconfortées par les spécialistes aujourd'hui EXIGENT d'anticiper sur les RISQUES à venir. AUCUN responsable de la gestion -- gouvernance de cette agglomération ( presque 1 million / hab) ne peut et ne pourrait IGNORER ou MINORER cet incontournable risque -- danger.
AUCUN responsable, imbu de sa mission politique d'anticipation ne POURRAIT négliger de prendre des précautions nécessaires au cas où la secousse dévastatrice s'enclencherait :
* fait -- on des simulations pour des évacuations d'urgence, et nos bâtiments publics disposent t--ils de plans de sorties -- catastrophes ?
* As t -- on suffisamment préparé cette population (probalement 1 million en 2018 en rapport avec les statistiques du dernier RGP 2014) à avoir des comportements aux normes internationales durant et post-- séisme. Autrement dit, une pédagogie éducative comme au Japon par exemple ?
* Certains services publics (le ministère de la Santé, le ministère de l'Intérieur, les sapeurs -- pompiers, l'armée, l'ONEE, aéroport alMassira...) disposent -- ils de plans d'intervention lors de ce genre de catastrophe--séisme, et ont -- ils une logistique d'une telle situation d'urgence ?
Enfin, COMMENT admettre que de flagrantes transgressions des consignes des experts soient aujourd'hui passiblement admises :
1* la zone dite INCONSTRUCTIBLE soit grignotée par une urbanisation rampante-"clandestine", surtout les flancs de la montagne qui surplombe la ville.
2* Les hauteurs et la densité des bâtiments/ha ont été sciemment dépassées sous la pression spéculative de promoteurs immobiliers SANS conscience du danger auquel ils exposent leurs clients.
3* Les matériaux des constructions sont en deçà des normes parasismiques dans plusieurs lots éparpillés dans le Grand-Agadir de Taddarte تادارت العليا jusqu'à la Koléa, surtout l'habitat dit économique...
4* Pour "ses raisons propres", les organismes de l'État sont globalement laxistes face à l'auto-construction de nos concitoyens : allez le vérifier dans certaines localités du G-Agadir et sur les versants surplombant la ville.
Nous, rescapés du séisme 1960, qui ont payé trop cher les carences enregistrées à l'époque, nous tenons à jouer ce délicat rôle de "Gardien du Temple" à demander à nos gouvernants d'être des responsables VIGILANTS.
Enfin, cette commémoration DEMEURERA pour notre association F.I.N.A, le moment opportun de consolidation des VALEURS héritées depuis des décennies : Cohabitation et Solidarité.
Tels sont nos nobles objectifs à commémorer chaque fin-Février et début-Mars, la Reconstruction de la Ville de la Renaissance, grâce à la Volonté et la Foi de ses hommes et ses femmes.
BAJALAT Mohamed, prsd FINA
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