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  • : L'Amicale des Gadiris et du Souss
  • : L'association dite l’Amicale des Gadiris et du Souss fondée le 13 juin 2010, à Gradignan, a pour but de s’entraider, de se réunir entre amis, d’organiser des repas et sorties, d’éditer un bulletin.
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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 08:09
La terre a tremblé lundi dernier
Pas de victimes, mais des dégâts matériels
Plus de 600 morts, il y a douze ans

 

Est-ce une fatalité? La nature s’acharne encore sur Al Hoceima. Un séisme de magnitude 5,4 degrés sur l’échelle de Richter a frappé la ville et sa région, avant-hier. Soit moins d’un mois après celui enregistré le 25 janvier dernier. Et deux jours avant le triste anniversaire du tremblement de terre qui avait ravagé toute cette partie du nord du pays le 24 février 2004. Le bilan officiel de cette catastrophe s’était établi à 628 morts, plus de 926 blessés et 15.230 sans-abri. Plus fort que ceux de ces dernières semaines, le tremblement de terre de 2004 (d’une magnitude de 6,5 sur l’échelle de Richter) a été dévastateur, surtout en milieu rural, dans la campagne où il a provoqué l’effondrement de 2.498 maisons. L’épicentre s’est situé non loin d’Al Hoceima, à proximité d’Aït-Kamra.
Douze années après, les secousses, fréquentes et presque régulières, rappellent aux populations que leur région présente toujours des risques sismiques. D’ailleurs, elle porte encore les stigmates de ce tremblement de terre. Certes, immédiatement après, et une fois les blessures pansées tant bien que mal, on a commencé à reconstruire à proximité de ce qui a été dévasté. Histoire de ne pas conjurer le sort et surtout ne pas oublier. Il fallait garder présente à l’esprit l’ampleur de cette catastrophe naturelle. Les mouvements de panique sont maintenant devenus monnaie courante dans la ville et sa région. Les habitants sortent à l’extérieur en un rien de temps pour se rassembler dans les rues. Ils se sont habitués aux secousses et aux répliques qui les suivent. Mais le traumatisme  du 24 février 2004 est toujours là. Il n’a jamais été oublié.  Pas plus que celui provoqué par le séisme qui a ravagé Agadir un certain  février 1960 (12.000 morts). «Dame nature» aurait-elle une prédilection pour ce mois de froid pour frapper au Maroc ? En 1969 et en 1994, la terre avait de nouveau tremblé. Un bilan moins lourd, mais on a déploré quand même plus d’une vingtaine de morts. C’est à croire sérieusement que le pays doit être classé parmi les zones à fort risque sismique. A Al Hoceima et sa région, on avait commencé à reconstruire quelques mois à peine après le séisme de février 2004. Au cours de la décennie passée, toute la région a pris l’allure d’une zone émergente que l’on prépare pour le futur. Première priorité: reconstruire sur de nouvelles bases avec des contrôles stricts et des fondations antisismiques. L’effort et le sérieux ont fini par payer: le bilan des derniers séismes se limite à des dégâts matériels plus ou moins importants (quelques immeubles ont été fissurés et des chaussées défoncées).

Côté infrastructures, rien à signaler. Elles tiennent bon contrairement à février 2004, a indiqué à L’Economiste une source locale. Les efforts consentis  par les pouvoirs publics ont été concluants. Pour rappel, Al Hoceima et sa région ont surtout profité de l’élan gouvernemental et de la volonté politique nés dès le lendemain du séisme de 2004 pour rebâtir la ville et toute la région. Mais autrement que par le passé. Tant en matière de construction que dans le domaine du développement socioéconomique. Un développement mieux pensé, projeté dans les court, moyen et long termes et surtout planifié dans le cadre d’approches participatives intégrant tant l’élément humain que l’aspect financier. Résultat: Al Hoceima et sa région ne sont plus maintenant à inscrire sur le registre de l’enclavement. Dès l’année 2007, la rocade, le long des côtes-sud de la Méditerranée, attendue depuis longtemps, a permis à toute la région de s’ouvrir davantage sur le reste du pays. Et, au demeurant, devenir une zone à forte attractivité. En effet, au cours de cette dernière décennie, de nombreux chantiers structurants ont profondément transformé toute la région qui a ainsi vu se concrétiser une série de projets de grande envergure. A commencer par la création d’une zone d’activités économiques à Ait Kamra. A citer aussi, les projets de la nouvelle zone touristique de Cala Iris et de la station balnéaire  de Souani «ex-Club Med». Autre projet de grande envergure, le pôle urbain «Madinat Bades» dans la périphérie immédiate d’Al Hoceima…Mais là, il n’y aucune place pour la fatalité, les seuls maîtres à bord sont la volonté politique et le bon vouloir des investisseurs privés ou publics.

Pour comprendre

Selon des études établies par des chercheurs-sismologues, le nord du royaume est une région où l’activité sismique est intense. Cela est dû au rapprochement et à la collision des deux plaques Afrique-Eurasie de 0,4 centimètres chaque année au niveau du détroit de Gibraltar. Par conséquent, l’on estime qu’il n’y a rien de surprenant aux secousses telluriques qui secouent fréquemment la partie nord du Maroc. Celle-ci se situe, en effet, en pleine zone frontalière entre la plaque africaine au sud et la plaque européenne au nord.

Jamal Eddine HERRADI

(http://www.leconomiste.com/article/985031-al-hoceima-sous-la-menace-des-seismes)

 

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