L’arganier mérite bien un congrès international. La science est indispensable pour la sauvegarde d’un patrimoine végétal. L’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier en était bien consciente. En partenariat avec le ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime et le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, elle a organisé, les 17, 18 et 19 décembre à Agadir, la 3ème édition du Congrès international de l’arganier.
Très attendu par les producteurs comme par les chercheurs, cet événement organisé tous les deux ans, a tenu toutes ses promesses. Un partage fort important des connaissances entre différents intervenants : chercheurs nationaux et internationaux. Mais, l’objectif majeur a été bel et bien la mise en œuvre du contrat-programme de la filière de l’arganier sur des bases scientifiques solides.
De nombreux chercheurs en provenance d’autres pays ont participé à ce congrès comme l’Espagne, la France, l’Algérie, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Canada. Les thématiques ont été aussi riches que variées : “Structure et fonctionnement de l'écosystème arganeraie”, “Agroforesterie, intensification et biotechnologie” et “Valorisation, économie et commercialisation des produits de l'arganeraie, patrimonialisation, changements sociaux et aspects juridiques”.
Et pour encourager les recherches scientifiques, des prix et distinctions ont été accordés aux jeunes chercheurs pour les meilleurs travaux de recherche en master, doctorat et mémoire d’ingénieurs.
Le 8 décembre 1998, l’arganeraie, un arbre endémique du Maroc, pivot d’un système agro-sylvo-pastoral unique, a été déclarée par l’UNESCO première réserve de biosphère du Maroc sur une superficie de 2,5 millions d’hectares environ dont 830.000 ha d’arganier. Elle concerne les provinces et préfectures d’Agadir-Ida Outanane, Inzegane Aït Melloul, Chtouka-Aït Baha, Taroudant, Tiznit et Essaouira.
L’objectif étant de gérer et conserver le système économique et écologique «Arganeraie », tout en développant l’économie de la région. Pour ce faire, il a été décidé de lui conférer un statut lui permettant d’atteindre cet objectif. Ce statut est celui de la réserve de biosphère.
Les réserves de la biosphère sont de vastes zones représentatives de paysages naturels et culturels, bénéficiant pour la plus grande partie d’une protection juridique. Dans ces réserves sont élaborés et mis en application des concepts et modèles pour la protection, l’entretien et le développement. Ceci doit s’opérer en collaboration avec les populations qui vivent sur ces lieux et les gèrent économiquement.
Mustapha Elouizi
Mardi 29 Décembre 2015
http://www.libe.ma/Congres-international-de-l-arganier-a-Agadir_a70015.html
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